SEMINAIRE DE FORMATION SUR L’INDUSTRIE CINEMATOGRAPHIQUE EN AFRIQUE CENTRALE
Le bureau régional pour l’Afrique Centrale et le ministère gabonais de l’économie numérique, de la communication, de la culture et des arts conjuguent leurs efforts en vue de donner aux acteurs de différents métiers du cinéma des rudiments nécessaires pour une gestion d’une entreprise culturelle.
Cette volonté affichée des deux parties s’est matérialisée par l’organisation à Libreville, du 2 au 4 novembre dernier, d’un séminaire de formation sur l’industrie cinématographique en Afrique Centrale. Il était question pour les acteurs du cinéma du Gabon, et ceux venus du Tchad, du Congo Brazzaville, de la RDC, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et de la RCA de renforcer leurs capacités En la matière.
Pour le directeur du Bureau Régional d’Afrique Centrale de l’organisation internationale de la Francophonie Boubacar NOUMANSANA, si l’organisation dont il est le représentant au Gabon a soutenu la préservation du patrimoine culturel africain dès ses débuts, c’est parce-que, a-t-il dit, l’institution est convaincue aujourd’hui plus qu’hier, que la culture est un pilier du développement. << Nous sommes convaincus que la culture est un puissant vecteur d’unité et d’intégration continentale. Et d’ajouter, nous devons nous persuadés qu’il y a d’abord un public et un marché local, régional continental africain, en attente de créations et de productions africaines. C’est pourquoi nous contribuons, en partenariat avec d’autres intervenants comme l’UNESCO ou la CEEAC par exemple, à conforter les efforts de nos de pays membres dans la préservation de leurs patrimoines culturels. »
Le ministre délégué en charge de la culture et des arts Jean Olivier KOUMBA MBOUMBA, en ouvrant le séminaire a, d’entrée de jeux, reconnu que les pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, en dépit des tentatives remarquables de production audiovisuelle, cinématographique et culturelle, peinent à développer leurs industries culturelles et productrices de richesse. Une situation, selon le membre du gouvernement, qui contraste avec l’Afrique de l’Ouest, notamment avec le géant Nigérian, les Afriques du Nord et du Sud qui s’arriment aux avancées de l’économie numérique, avec un développement exponentiel de leurs potentiels culturels. Avant d’indiquer que le présent séminaire de formation sur l’industrie cinématographique est assurément la bienvenue. << Ce séminaire est l’occasion de partager des opportunités de financement et de co-production de projets, c’est le cinéma de la sous-région qui en sortira renforcer et nos populations plus soudées car, on ne le dira jamais assez, le langage des images est plus proche de l’universel que celui des mots, même si parfois nous partageons les même langues. Durant trois jours, vous aurez donc à discuter des thèmes aussi riches que variés. Vos réflexions et échanges conduiront, j’en suis persuadé, à renforcer les capacités des acteurs du secteur que vous êtes dans les différents métiers du cinéma et à les outiller dans la gestion d’une entreprise culturelle. Cette activité va permettre aux cinéastes de la sous-région, d’inciter à dynamiser les différentes associations, ceci en vue de stimuler et promouvoir les cinémas de notre pays. »
Jean Olivier KOUMBA MBOUMBA, tout en reconnaissant le rôle majeur joué par le cinéma dans l’éducation des populations, a rappelé que le Gabon avait pris un nouveau décret portant sur la mise en place de trois nouvelles directions générales, notamment la direction générale des arts et industries culturelles. Celle-ci a pour principale mission la mise des stratégies qui permettront désormais au département de produire des avoirs en dehors du format habituel, porté généralement sur la subvention de l’Etat. << L’objectif, tel que fixé par le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, étant de faire du cinéma gabonais une véritable industrie qui participe non seulement au divertissement, mais aussi et surtout à la création de l’emploi, de la richesse et des points de croissance. »